Le son du jour, aujourd'hui, mardi, c'est celui de Laurent Cachard. On vous en a parlé en évoquant son livre, Aurelia Kreit, paru chez Le Réalgar-Editions. (On peut en lire un extrait en ligne)
Il nous explique son choix.
"En bon perecquien, je suis aussi enthousiaste que terrifié à l’idée de faire des listes (choisir, c’est éliminer), et à plus forte raison d’élire UN morceau parmi les milliers que je pourrais donner à entendre. De fait, mon choix se porte sur un morceau que peu connaîtront, le destin de l’auto-production et de la diffusion à la force du poignet. Fergessen, c’est une rencontre, d’abord, les voix mêlées de David et de Michaela, des guitares folk épileptiques sur les deux premiers albums, avant une mutation électro pour être là où personne ne les attend. N’empêche, dix ans après ou presque, « Nos palpitants » résonne toujours avec la même intensité, les allitérations servant un texte impeccable et ciselé, sur un crescendo musical épique qui crée le spectre du même nom. Lequel vous saisit et vous fait rendre gorge, d’émotion et de Beauté. On ne vit que pour retrouver de tels moments d’intensité et « Nos palpitants » est une chanson-totem, qui ponctue mon existence comme « le Cœur en croix » - il fallait que je la fasse - ou celle-ci, que je ne nommerai pas mais qui se termine par « Même s’il n’y a plus aucune chance, je sais qu’on essaiera encore. » « Fergessen, c’est Dave Stewart qui aurait rencontré Annie Lennox ayant mangé une Aretha Franklin », écrivais-je de Fergessen, dans les premières lignes des milliers que je leur ai consacrées. « Sommes-nous seuls somnolents », rétorquent-ils? À chaque fois que je les écoute, je me sens bien vivant et partie d’un tout, au contraire."
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Enjoy.