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L'Ambidextre

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BD, Livre, Dessin, Peinture, Musique, Jeu Vidéo


Camille : un peu de poésie en temps de confinement

Publié par Bernard Joustrate sur 13 Avril 2020, 15:43pm

Catégories : #Lecture, #Laurent Cachard, #Stéphane Pétrier, #AureliaKreit, #Realgar, #Camille, #Camille Claudel

 

Si vous pensiez lire un article sur la chanteuse Camille, il est encore temps de revenir en arrière.

Si vous espériez lire une critique du film de Boris Lojkine, c'est le même voyage.

Il ne sera pas non plus question ici de la Caisse d'allocations familiales d'UCM bien connue de nos lecteurs belges.

Non, je vous avais prévenus : on va parler, une fois n'est pas coutume, de poésie. Camille, c'est un poème de Laurent Cachard extrait de sa nouvelle "Valse, Claudel", parue aux Editions Le Réalgar en 2013.

 

Il a fait l'objet d'une lecture par le chanteur Stéphane Pétrier sur une musique signée Jean-Jacques Coulon chez Eloïse Prod., toujours en 2013. À l'écoute, on retrouve des tonalités proches du grand Serge Gainsbourg, mais aussi de Rodolphe Burger. Camille, ce n'est évidemment pas la chanteuse, mais bien la peintre et sculptrice, collaboratrice de Rodin, et sœur de Paul, magistralement interprétée au cinéma par Isabelle Adjani dans le film éponyme de Bruno Nuytten en 1988, inspiré de le biographie de Reine-Marie Paris (dont Camille est la grande-tante) parue en 1984 chez Gallimard.

Laurent Cachard évoque la vie de Camille, celle qui passa les trente dernières années de sa vie internée. Un internement qui débutera en 1913 sur une initiative de son frère Paul, même si sa mère a bien signé elle-même à 73 ans la demande de "placement volontaire". Rodin aura beau tenter de la sortir de cet état d'infortune, il meurt dès 1917. Trop tôt. Ou trop tard. Camille pourra bien réclamer une hospitalisation plus douce. Ses demandes resteront vaines et lettres mortes. Et c'est bien à l'asile de Montfavet qu'elle mourra le 19 octobre 1943 d'une attaque cérébrale.

Mais revenons à Cachard. Laurent Cachard est né en 1968 à Lyon, il vit et travaille à Sète.

Il est l’auteur, aux éditions Raison & Passions, de :

  • "Tébessa, 1956" - sélection Lettres-Frontière 2009 -,
  • "Dom Juan, revenu des Enfers" (théâtre),
  • "La partie de cache-cache", qui lui vaut alors le Prix du deuxième roman 2012,
  • "Le poignet d’Alain Larrouquis" (roman) ,
  • "Trois-Huit, Variations sur le travail" (théâtre),
  • "La 3e jouissance du gros Robert et autres nouvelles".


Aux éditions Le Réalgar, il publie successivement :

  • "Valse, Claudel",
  • "Lettre ouverte d'un vieux nizanien à son fils de vingt ans",
  • "Paco",
  • "L'insecte et le sacré"
  • "Girafe lymphatique"
  • et, en septembre 2019, un roman-fleuve, fruit de dix ans de recherches et d'écriture, "Aurelia Kreit", dont on a déjà fait mention sur L'Ambidextre.

 

Pour agrémenter le confinement, il donne une lecture de quelques minutes chaque fin d'après-midi vers 17h30 sur sa page Facebook. Un bon moment où il se montre tel qu'en lui-même, ne prétendant pas jouer les comédiens mais désireux de faire goûter ses lignes. Je ne peux que vous encourager à y faire un saut. Vous ne risquez qu'une chose : y prendre goût.

Le moment est maintenant venu pour vous d'écouter Stéphane Pétrier lire Camille. Montez un peu le son, isolez-vous de toute nuisance sonore. Appuyez sur le triangle couché... et fermez les yeux.

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