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L'Ambidextre

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BD, Livre, Dessin, Peinture, Musique, Jeu Vidéo


Hier, c'était mARTdi ! - Ieri era mARTEdì! : Michel-Ange

Publié par Sonia Aloi sur 11 Novembre 2020, 15:57pm

Catégories : #art, #arte, #mARTEdi, #mARTdi, #aloisonia, #soniaaloi, #Michelangelo

Hier, c'était mARTdi !

Sonia Aloi nous propose chaque semaine un article consacré à l'art. Parallèlement au métier de dessinatrice, elle enseigne l'art et l'image dans les collèges et lycées. Aujourd'hui, elle évoque Michel-Ange.

Pour ma lente convalescence, j'ai choisi celui qui était déjà considéré comme "divin" à son époque. J'ai toujours imaginé Michel-Ange doté d'une âme ancienne et imposante avec un poids spécifique, presque palpable, si puissante et riche. Il a vécu près de quatre-vingt-dix ans, un cas exceptionnel si l'on considère la période entre 1400 et 1500, où, à 40 ans, presque toutes les attentes de la vie avaient déjà été satisfaites. Ses contemporains décrivent son caractère comme étant dur, dur, extravagant, grossier. Il ne devait pas être une personne facile à manipuler, je connais une anecdote où il a levé le nez sur un coup de poing reçu lors d'une querelle provoquée par lui. Quand Michel-Ange sculpte du marbre, il suffit de libérer la sculpture du bloc de marbre qui l'entoure et c'est ce qui nous arrive à nous, dessinateurs, quand nous avons une idée fixe et que nous devons lui donner vie sur le papier. La vision de ce qui doit être représenté est déjà dans l'esprit de l'artiste avant même qu'il ne mette la main au ciseau ou au crayon. La sculpture en marbre canalise au mieux l'énergie impétueuse de cet homme qui, d'un coup de massue énergique, libéré de la pierre informe, canalise la statue qui vit déjà en elle. C'est le motif constant de l'art de Michel-Ange : la lutte de l'homme, emprisonné, opprimé, pour atteindre un but que l'on sait inaccessible mais vers lequel il faut tendre par devoir moral. Les différentes œuvres inachevées de l'artiste tirent le meilleur parti de cette thèse. Le bloc taillé nous laisse entrevoir l'image qui se libère progressivement de la matière : l'idée achevée est inaccessible car elle est éternelle.
L'œuvre qu'il réalise, La Pietà, à un peu plus de vingt ans et le David est obtenu à partir d'un bloc de marbre déjà utilisé et abandonné dans une cour. À trente ans, il est déjà considéré comme l'un des plus grands artistes de tous les temps. Que Michel-Ange ait eu des ennemis est très probable, à la fois parce que l'envie frappe toujours ceux qui en sortent et à cause de son caractère abrupt et intransigeant. On raconte que Bramante, pour se débarrasser du grand sculpteur, aurait suggéré avec une subtile méchanceté au pape Jules II d'engager Michel-Ange dans la construction de la Chapelle Sixtine, un domaine de la peinture qui lui était étranger où il lui aurait été plus facile de tomber et de l'opposer ensuite à la nouvelle étoile montante, le jeune (désagréable) Raphaël (pardonnez-moi mais quand il s'agit de l'homme que j'aime, je ne peux pas être impartiale). C'est ainsi qu'a eu lieu une belle guerre entre titans : le pape Jules II, un guerrier plus que religieux doté d'une grande ténacité et d'une grande personnalité, qui a tenté de convaincre un Michel-Ange réticent de s'essayer à la décoration de la Chapelle Sixtine. Après plusieurs refus (nombreux), Michel-Ange est contraint par le Pape d'accepter. Imaginez la force de Jules II. L'engagement est énorme d'un point de vue qualitatif et quantitatif : il s'agit de peindre près de cinq cents mètres carrés de surface avec des récits bibliques, des sibylles et des prophètes.
Il y a travaillé pendant 4 ans presque seul, avec des aides secondaires peu nombreuses et sélectionnées, ayant écarté presque tous les collaborateurs qui lui étaient proposés, ne les jugeant pas convenables (il est inutile de s'attarder sur l'effet que me donne la sévérité de Michel-Ange). Il y a une caricature de lui-même (une esquisse à l'encre sur papier) alors qu'il peint la voûte, debout et non couché comme le dit un de ses biographes (P. Giovio). En raison de la fixité de la même position pendant de nombreuses années, Michel-Ange a contracté une déformation du nerf optique qui l'a obligé à regarder vers le haut, surtout pour lire. Il est retourné à la Chapelle Sixtine vingt ans plus tard pour peindre le Jugement dernier sur le mur du fond. Lorsque l'œuvre est terminée, outre l'enthousiasme de beaucoup, tous les nus de la fresque laissent également perplexe. Imaginez le scandale de voir tous ces corps nus au-dessus de l'autel du pape. Un scandale revigoré par un écrivain qui n'a jamais la considération de Michel-Ange et qui tente de se venger en faisant honte à son œuvre. A tel point que Daniele da Volterra est alors chargé de couvrir de tissu la nudité des corps du Jugement dernier. Avant de mourir, il est revenu à la sculpture, le fil conducteur de toute sa vie. Il crée pour lui-même des sculptures sur le thème de la Pietà qui représentent le miroir de son âme précisément parce qu'il est libre de toute obligation et de toute commande de travail. La Pietà Rondanini est le dernier témoignage de sa pensée, il y travaille jusqu'à six jours avant sa mort. Les figures sont serrées dans la dernière étreinte, dénudées, dépourvues de tout poids physique, des formes spiritualisées unies par un amour qui a son propre poids spécifique encore plus important et palpable que l'âme encombrante de Michel-Ange.

 

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mARTEdì di Sonia Aloi


Sonia Aloi ci offre un articolo dedicato all'arte ogni settimana. Oltre alla professione di designer, insegna arte e immagine nelle scuole medie e superiori.

Per la mia lenta convalescenza ho scelto colui che già nella sua epoca era ritenuto "divino". Ho sempre immaginato Michelangelo provvisto di un'anima antica e imponente con un peso specifico quasi palpabile tanto è poderosa e ricca. Vissuto quasi novant'anni un caso eccezionale vista l'epoca a cavallo tra il 1400 e il 1500, dove a 40 anni si erano già consumate quasi tutte le aspettative di vita. I suoi contemporanei descrivono il suo carattere come aspro, duro, stravagante, grossolano. Non doveva essere una persona facile da gestire conosco un un'aneddoto dove si storta il naso a seguito di un pugno ricevuto durante un litigio provocato proprio da lui. Quando Michelangelo scolpisce il marmo, la scultura esiste già deve solo essere liberata dal blocco di marmo intorno ed è un po' quello che succede a noi disegnatori quando abbiamo un'idea fissa e dobbiamo darle vita su carta. La visione di ciò che deve essere rappresentato è già nella mente dell'artista prima ancora di porre mano allo scalpello o matita. La scultura del marmo incanala al meglio l'energia impetuosa di quest'uomo che con colpi energici di mazza libera dalla pietra informe la statua che già vive al suo interno. È il motivo costante dell'arte michelangiolesca: la lotta dell'uomo, imprigionato, oppresso per raggiungere una meta che si sa irraggiungibile ma verso la quale dobbiamo tendere per dovere morale. Le svariate opere non finite dell'artista valorizzano al meglio questa tesi. Il blocco sbozzato lascia intravedere l'immagine che viene man mano liberata dalla materia: l'idea compiuta è irraggiungibile perché eterna.
L'opera La Pietà la realizza che è poco più che ventenne e il David viene ricavato da un blocco di marmo già usato e abbandonato in un cortile. A trent'anni è già ritenuto uno dei massimi artisti di tutti i tempi. Che Michelangelo avesse nemici è molto probabile sia perché l'invidia colpisce sempre chi emerge sia per il suo caratteraccio brusco e intransigente. Si vocifera che Bramante per sbarazzarsi del grande scultore suggerisce con sottile perfidia a Papa Giulio II di impegnare Michelangelo nella realizzazione della Cappella Sistina, un campo quello della pittura a lui estraneo dove sarebbe stata più facile una sua caduta per contrapporgli poi il nuovo astro nascente, il giovane ( antipatico) Raffaello ( perdonatemi ma quando si parla dell'uomo che amo non riesco ad essere di parte). Avviene così una bella guerra tra titani: Papa Giulio II un guerriero più che religioso dotato di grande tenacia e personalità che cerca di convincere un riluttante Michelangelo a cimentarsi nella decorazione della Cappella Sistina. Michelangelo dopo diversi rifiuti ( tanti) viene costretto dal Papa ad accettare. Immaginate la forza di Giulio II. L'impegno è enorme dal punto di vista qualitativo e quantitativo: si tratta di dipingere quasi cinquecento metri quadrati di superficie con storie bibliche, sibille e profeti.
Ci lavora per 4 anni praticamente quasi da solo, con pochi e selezionati aiuti secondari, avendo licenziato pressoché tutti i collaboratori che gli vengono proposti non ritenendoli idonei (inutile dilungarmi sull'effetto che mi procura la severità di Michelangelo). Esiste una caricatura di se stesso (uno schizzo a inchiostro su carta) mentre dipinge la volta, stando in piedi e non sdraiato come afferma un suo biografo (P. Giovio). A causa della fissità della medesima posizione per tanti anni Michelangelo contrae una deformità del nervo ottico che lo costringe a guardare dal basso verso l'alto, soprattutto per leggere. Nella Cappella Sistina ci tornerà poi 20 anni dopo per dipingere il Giudizio Universale nella parete di fondo. A opera ultimata oltre all'entusiasmo di molti si scatena anche perplessità per tutti i nudi presenti nell'affresco. Immaginate lo scandalo nel vedere tutti quei corpi nudi sopra l'altare del Papa. Scandalo rinvigorito da uno scrittore che non ottiene mai considerazione da Michelangelo e cerca di vendicarsi infamandone l'opera. Tanto che poi verrà incaricato Daniele da Volterra a coprire con dei panni le nudità dei corpi del Giudizio Universale. Prima di morire torna alla scultura filo conduttore di tutta la sua vita. Crea per se stesso alcune sculture con tema La Pietà che rappresentano lo specchio della sua anima proprio perché libero da obblighi e commissioni lavorative. La Pietà Rondanini è l'ultima testimoniaza del suo pensiero, ci lavora fino a sei giorni prima di morire. Le figure sono strette nell'ultimo abbraccio, scarnificati, privi di ogni peso fisico, forme spiritualizzate congiunte dall'amore che ha però un suo peso specifico ancora più importante e palpabile come l'anima ingombrante di Michelangelo.

 

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